Retour aux articles

Publication par la Commission européenne de ses recommandations pour une IA de confiance

Tech&droit - Intelligence artificielle
Affaires - Immatériel
03/07/2019
La Commission européenne a publié, le 26 juin, ses recommandations de politique et d’investissement pour une intelligence artificielle de confiance.
Le High-Level Expert Group on Artificial Intelligence (HLEG) a publié ses recommandations en matière de politique et d’investissement pour la mise en place d’une intelligence artificielle de confiance. 
Ce document s’intitule Policy and Investment Recommendations for Trustworthy AI et comprend 33 recommandations. 
Elles ont été formulées pour paver la voie à une intelligence artificielle de confiance en matière de durabilité, de croissance, de compétitivité et d’inclusion, tout en autonomisant et en protégeant les citoyens.

L’Europe met ainsi de nouveau en avant une approche de l’intelligence artificielle centrée sur l’humain.
On rappellera que dans le premier document remis par le HLEG, les Ethics Guidelines for Trustworthy AI, ce concept était reflété dans la notion de Trustworthy AI ou Intelligence artificielle de confiance, qui était caractérisée en trois composantes – légale, éthique et solide – d’une part et conforme aux principes fondamentaux de l’Union européenne d’autre part
Les directives en matière d’éthique pour des IA dignes de confiance ont donc constitué une première étape cruciale dans la définition du type d’IA que l’Union européenne souhaite promouvoir. 

Ainsi que l’indiquent ces nouvelles recommandations, si une telle délimitation est nécessaire, elle ne suffit toutefois pas à faire en sorte que l’Europe puisse également concrétiser l’impact bénéfique que l’IA peut générer. 
C’est donc en ce sens qu’un ensemble de recommandations de politique et d’investissement a été fait.

L’objectif visé est ainsi d’expliquer comment une IA de confiance peut être mise en place, déployée, encouragée et étendue à toute l’Europe en profitant au maximum de ses bénéfices tout en minimisant et en prévenant ses risques.
Les experts du groupe créé par la Commission européenne ont rappelé que selon eux l’IA de confiance n’était pas une fin en soi mais plutôt un moyen d’améliorer le bien-être individuel et social. 
De fait, il convient de chercher à préserver l’environnement social pour les générations à venir mais également de miser sur la croissance et la compétitivité pour sécuriser les opportunités d’emploi et générer des progrès bénéfiques. En parallèle cela nécessite l’inclusion, pour permettre à chacun d’en bénéficier. 

Comme il est indiqué, la technologie est un moteur essentiel de l’innovation et de la productivité et l’IA est l’une des technologies les plus transformatrices de notre époque.

Les présentes recommandations adressées aux institutions européennes et aux États membres vont dans ce sens. Elles se concentrent sur quatre domaines principaux dans lesquels une IA digne de confiance peut avoir un impact bénéfique, en commençant par les humains et la société en général, puis en se concentrant ensuite sur le secteur privé, le secteur public, la recherche et les universités européennes.
Dans le même temps, les principaux outils nécessaires pour faciliter ces impacts ont été examinés, en fonction de la disponibilité des données et de l’infrastructure, des compétences et de l’éducation, d’une gouvernance et d’une réglementation appropriées, ainsi que du financement et des investissements.
Source : Actualités du droit